Format : 1 album avec livret 12 pages
Durée : 44'27
Packaging : digipack
Année de sortie : 2009
Production : MusTraDem
Distribution : L’Autre Distribution

Musiciens

Norbert PIGNOL : accordéon diatonique, accordina, objets sonores, machines

Concept / Composition / Interprétation / Enregistrement : Norbert Pignol
Réalisation / Mixage : Pascal Cacouault (Studio du Cailloux, 69)
Graphisme / Photos livret : Rémi Pollio (5ème Ciel)
Photographie intérieure du digipack : Alexis Bérar

Produit avec le soutien de la Ville de Grenoble, la Région Rhône-Alpes et l'ADAMI

Norbert Pignol | Fictions

Avec Fictions Norbert Pignol opère une synthèse de ses deux premiers albums.

Polyphonique, généreuse, lyrique et virtuose, telle est la première voie explorée avec bonheur par celui que l’on pourrait presque
nommer le « Mike Oldfield de l’accordéon diatonique », dans la lignée de Silence (1999). A ceci près que les rythmiques et lignes de basse sont faites de samples issus d’objets quotidiens (clés, ballon, pièce de monnaie…) ou incongrus (flipper, avion dans le ciel…)  traités en studio et remis en jeu sous forme de « musifilms ».

Cette matière musicale constitue la trame de la « deuxième voie » explorée par l’artiste: une route avant-gardiste qui prolonge et enrichit les expériences bruitistes de son deuxième album Féline (2004). Ici ce sont moins des « histoires mélodiques » racontées que des ambiances dévoilées, des à-plats, des paysages de bourdons obsédants et de griffes sonores, comme figés dans leur étrangeté par l’arrêt du temps. Plus que jamais, l’accordéon diatonique se fait ici boîte à outils, camera oscura, chambre ouverte sur l’intérieur…à la fois poumon et écran sonore. Cet équilibre entre joyeux bricolage et onirisme inquiet, qui se nourrit d’images précises (« mer d’huile », « bwindi », « le mendiant québecois »), irrigue le voyage proposé ; comme si le musicien, à l’écoute du bruissement de la vie, était seul maître du mouvement de sa palette. L’univers accueilli ainsi, se révèle si riche et coloré que l’artiste n’a pour autre ambition que l’orchestration du dépouillement…à la recherche du silence ?